On trouvera dans ce recueil une cinquantaine de poèmes de facture apparemment classique : des vers rimés et mesurés (octosyllabes et alexandrins) sont agencés selon des formes régulières (dont beaucoup de sonnets). Ils sont cependant extrêmement novateurs : si la versification est régulière, la syntaxe l est beaucoup moins, car Mallarmé n hésite pas à disloquer la phrase pour mettre en avant des mots clés, des symboles, produire un effet musical, et pour préserver le mystère qui est dû, selon lui, à tout objet sacré. Sa poésie n est pas ouverte à tous les vents : son hermétisme oblige le lecteur à un effort qui la lui fait mériter.