"C'est à Venise, cette année 86, que je fis la visite mémorable dans les Giardini d'une biennale consacrée à l'art et la science.
Dans un bloc de cristal, comme un morceau de glace translucide, une eau gelée en forme de pyramide, un diable dansait. Pas plus haute qu'une cigarette, très fine, une silhouette noire et gaie se déhanchait, en proie aux plaisirs de la vie. "Diabolus in vitro". Il m'avait touché et ne me quitterait plus, il tirerait un fil invisible entre moi et les éclats de ce monde qui me paraissait souvent brisé, inexplicable."
M. B.