Fanny souffre d'une disgrâce majeure, nous est-il annoncé au seuil de l'ouvrage : elle est pauvre. Elle est née dans une famille située au bas de l'échelle sociale, ou presque, dans la ville portuaire de Portsmouth. À la fin du livre, elle est acceptée comme la maîtresse de Mansfield Park, la splendide demeure de son oncle, sir Thomas Bertram. Recueillie par charité, maltraitée, elle est au bout du compte aimée et admirée de tous, un élément indispensable à l'équilibre familial. Sans doute fait-elle un mariage inespéré, éclatant, selon son cœur, ce qui signifie la reconnaissance sociale qui lui manque, mais ce qu'elle obtient, elle l'a gagné par ses propres mérites, son mariage n'en est que la conséquence.