Mit diesem Roman von 1867 begründete der junge Zola seinen Ruf als größter Autor des Naturalismus. In einem düsteren Kurzwarengeschäft in Paris fristen Mme Raquin, ihr verzärtelter Sohn Camille und dessen Frau Therese ihre Tage. Als Laurent auftaucht, Lebemann und Schmarotzer, fordert die unterdrückte Sinnlichkeit ihren Tribut. Ehebruch und Mord sind die Folge, unerträgliche Gewissensqual und Selbstvernichtung das Ende. "Wie ein Naturwissenschaftler eine chemische Reaktion", so wollte Zola die menschlichen Triebe analysieren, und die Kritik tobte. Sein Roman, hochdramatisch und von feiner Psychologie, fasziniert die Leser bis heute.
J'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair : Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. (...) En un mot, je n'ai eu qu'un désir : étant donné un homme puissant et une femme inassouvie, chercher en eux la bête, ne voir même que la bête, les jeter dans un drame violent, et noter scrupuleusement les sensations et les actes de ces êtres. J'ai simplement fait sur deux corps vivants le travail analytique que les chirurgiens font sur des cadavres. Zola, Préface à la 2ème édition de Thérèse Raquin.Ce qui nous éblouit aujourd'hui dans Thérèse Raquin, c'est le Zola poète et visionnaire, metteur en scène de la réalité et peintre des âmes de la nuit. (...) Quelle force dans la description de ces êtres emmurés en eux-mêmes, vaincus par des puissances obscures qu'ils ne sauraient nommer, rançonnés déjà par la mort qui les guette ! Et quelle géniale invention dramatique tout au long de cette descente aux enfers, haletante, convulsive, sauvage !Robert AbirachedTexte intégralCommentaires et notes par Auguste Dezalay et Laurence Martin. Introduction de Robert Abirached. ""